Des anecdotes, des observations particulières peuvent agrémenter nos pérégrinations. C’est l’objet de cette page…
Cliquez sur les images pour les visualiser en grand format…
Le 3 mars, nous décidons d’aller du côté du Bronze à Thuet. En passant en voiture le long du Lac de Motte longue, Charline aperçoit un Grand Cormoran.
Nous faisons demi-tour pour prendre quelques photos. Je photographie aussi un groupe de canards. Parmi eux, il me semble qu’il y a un inconnu mais comme c’est juste un crochet avant notre balade, nous repartons.
En récupérant nos photos sur le PC, nous voyons effectivement un oiseau inconnu. Charline regarde et trouve tout de suite la Bernache nonette. Le problème, c’est qu’elle ne devrait pas être là et ça jette un doute sur l’identification. Pourtant tout correspond. J’envoie la photo à un pro des oiseaux (nous aurons sa confirmation à notre retour) et nous retournons sur site pour éclaircir la chose et prendre, si possible, des photos plus détaillées.
À peine arrivés, nous la voyons et après nous être garés, nous rencontrons tout de suite un homme promenant son chien qui nous apostrophe en voyant nos appareils. Vous venez photographier la Bernache nonette ? Donc pas de doute. C’est bien une Bernache nonette. Il nous explique qu’elle est restée là tout l’hiver. Elle doit être arrivée en novembre. Elle monte régulièrement sur la berge du lac avec des colverts pour manger du maïs déposé par quelqu’un. Nous pourrons la voir faire et la prendre en photo d’assez près. C’est une petite oie, mais elle quand même nettement plus grosse que les Colverts.
Il lui arrive de descendre plus bas lors de son hivernage à l’occasion d’hivers rudes mais là, elle n’est pas dans son air de répartition habituelle. Elle est rare en France et habituellement pas présente en Haute-Savoie. Elle devrait repartir vers le nord dans pas très longtemps pour nidifier.
Après nous être rassasiés, nous avons pu voir un Grand Cormoran pêcher. Quand ils ne pêchent pas, ils sont dans une position caractéristique pour se sécher, parfois les ailes ouvertes. Nous avons vu deux individus, l’un avec un plumage nuptial (du blanc derrière le cou et une tache blanche sur la cuisse) et l’autre semblait être un juvénile avec un ventre tout blanc. Avant d’avaler un poisson qu’il avait capturé, le Grand cormoran l’a remonté à la surface et l’a secoué plusieurs fois. Il l’a tapé dans l’eau, mis dans la bonne position et finalement l’a englouti.
Alain
Nous n’étions que le 18 février, lors de notre sortie autour des bords d’Arve à Arthaz-Pont-Notre-Dame, mais la Nature semblait commencer à manifester son impatience.
Nous espérions voir les fleurs précoces et les premiers papillons car la température était particulièrement clémente et suffisante pour que ceux qui passent l’hiver en tant qu’imagos fassent une sortie. Nous attendions les citrons mais nous avons observé un vulcain et une petite tortue. Ils semblaient tout neuf, alors qu’on s’attend plus à des papillons ayant pas mal vécu.
Une violette, des tussilages se sont montrés. Les primevères, qui peuvent être présentes quasi toute l’année étaient plus nombreuses. Les noisetiers sont en fleurs. Tout le monde remarque les chatons mâles mais la fleur femelle est aussi jolie et spectaculaire qu’elle est petite et donc pas facile à photographier. Les jardins ne sont pas en reste avec les perce neige, les nivéoles et les éranthes d’hiver (photos prise en rentrant à Saint-Laurent, la nivéole prise à La Côte d’Hyot pour comparer nivéoles et perce neige). Ces trois espèces existent aussi en sauvage mais elles sont devenues très rares pour la première et la troisième.
Comme souvent, des espèces imprévues ont égayé notre petite rando. Parmi les oiseaux, un faucon crécerelle, des harles bièvre. la femelle arbore une tête rousse très décoiffée du plus bel effet. Une abeille charpentière (insecte, non photographiée) et un trombidium soyeux (acarien) qui, contrairement aux autres araignées rouges (terme générique très ambigu) est utile au jardinier.
Du côté champignon, de superbes lenzites tricolor. Il est préférable de ne parler de ce champignon en premier à une personne qui souhaiterait s’intéresser à la mycologie. Expliquer qu’on a affaire avec des pores allongés et non des lames est un peu compliqué quand on voit les pores en question… On peut dire que, dans ce cas, les pores sont vraiment très très étirés !
Au Bois des Fournets le lendemain, il faisait trop froid pour les papillons. par contre une araignée loup, encore à déterminer, était de sortie et les chatons de saule s’impatientaient. Une mésange à longue queue, toute seule et c’est rare, a montré son joli minois avec son bec si petit et ses teintes rose. Contrairement à la plupart des plantes présentes l’hiver, un asplénium des fontaines était d’un superbe vert. Voir tout ce petit monde commencer à se bouger nous rend tout aussi impatients !
Toutes les photos ont été prises entre le 18 et 19 février (le 20 pour la nivéole)
Alain
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce matin de dimanche de Pâques, ma compagne Charline me dit qu’il y a un chevreuil immobile depuis quelques temps en bas de chez nous. Il ne mange pas et ses pattes sont disposées bizarrement. Elle s’est même demandé si ce n’était pas un bout de bois. Il doit avoir un problème. Nous descendons pour mieux le voir sur le balcon. Je m’équipe du téléobjectif.
C’est bien un chevreuil que je prends en photo. Avec le télé, il paraît assez proche mais il est très loin. Effectivement, il est immobile dans une position bizarre. On dirait qu’il a un souci au niveau de ses pattes avant. |
|
Je décide sans tarder de descendre en tongues dans l’herbe gelée et je m’approche. Le chevreuil ne bronche pas et semble me regarder d’un air étonné, comme s’il se demandait si j’allais vraiment lui gâcher son début de matinée. Toujours bizarre au niveau des pattes avant… |
|
Le chevreuil finit par regarder à sa droite, comme s’il cherchait une échappatoire. Au moins il a bougé ! |
|
Ce n’est qu’en regardant la dernière photo que je comprends. Quand on regarde bien, ce qu’on prenait pour sa patte avant gauche n’est que sa patte arrière droite ! Finalement, voyant que j’allais vraiment lui gâcher son petit déjeuner, il reprend une dernière fois un peu de la jeune pousse qu’il a devant lui, qui nous avait complètement échappé et qui masquait sa patte avant gauche. Puis il fuit à grandes enjambées. Ses pattes fonctionnent toutes nickel ! Surpris, je ne pense même pas à déclencher pour prendre sa fuite en photo ! |
|
Accompagné de notre chat Bali qui était venu pour ne pas louper ça, je remonte en jurant, honteux et confus, qu’on ne m’y prendrait plus ! |
Alain
Nous sommes régulièrement retournés au bord de l’Arve, dernièrement à partir des Houches vers Argentière. Un oiseau très spécial, le Cincle plongeur, nous a accompagné à chaque sortie. Il est partout présent. Il parcours la rivière rapidement. Quand il se nourrit, il peut plonger nager ou marcher au fond de l’eau puis souvent il remonte sur un rocher pour manger sa proie. Il hoche régulièrement de la queue la tête dressée.
Nos accompagnateurs réguliers ont été le Pinson des arbres, la Mésange noire, le Troglodyte mignon, les bergeronnettes grise et des ruisseaux, le Rouge-gorge familier. La plus présente a été incontestablement la Mésange bleue. Des visiteurs de passage ont parfois fait leur apparition. C’est ainsi que nous avons pu observer la Mésange à longue queue, la Fauvette à tête noire, la superbe Mésange huppée, un écureuil roux et bien d’autres que nous n’avons pas forcément pu photographiés. Les premiers papillons étaient là, en particulier le superbe Morio que nous avons vu plusieurs fois. Pas mal de Citrons de passage mais trop pressés pour être photographiés…
L’Arve est riche en biodiversité autant qu’il est riche en histoire pour la Haute-Savoie.
Le Cincle plongeur
|
|
|
Alain